Page:Durand de Mende - Rational, vol 1, traduction Barthelemy, 1854.djvu/212

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LI. Parmi ces ordres, il y en a certains qui ne sont pas sacrés (sacri), et d’autres qui le sont. Les ordres mineurs qui ne sont pas sacrés, ce sont : les emplois du chantre, du psalmiste, du portier, du lecteur, de l’exorciste et de l’acolyte. Mais les ordres sacrés ou majeurs, ce sont : le sous-diaconat, le diaconat, la prêtrise et le rang épiscopal.

LII. Communément on assure qu’il doit y avoir sept ordres, dont le portier est le premier et le prêtre le dernier, à cause des sept formes dont se revêt la grâce de l’Esprit saint, par le don duquel ils remplissent leurs ministères. Et si tu veux rapporter chaque don à chaque rang, en commençant par la crainte, tu l’assigneras au portier, et puis, donnant à chacun le caractère qui lui est propre, tu adapteras la sagesse au prêtre (Esa., iv). Ce sont les sept femmes chez lesquelles l’Esprit saint reçoit l’hospitalité, et chacune d’elles lui apprête son festin.

LIII. Il est encore spirituellement (et spécialement) portier, celui, quel qu’il soit, qui fait entrer spirituellement les autres dans l’Église, c’est-à-dire celui qui enseigne la foi en la prêchant. Il est lecteur, celui qui forme les mœurs ; exorciste, celui qui prie ; acolyte, celui qui fait briller ses mœurs par la pratique de la vertu ; sous-diacre, celui qui montre l’humilité dans sa conduite ; diacre, celui qui exhorte les autres ; prêtre, celui qui s’offre lui-même à Dieu comme une hostie sainte ; évêque enfin, celui qui administre les sacrements. Or, nous parlerons de chacune de ces personnes en particulier dans la suite de ce livre.


CHAPITRE II.
DU CHANTRE.


I. Quelques auteurs (nonnulli), guidés par l’aveuglement de l’ignorance, croient et avancent que le cantorat ou dignité du chantre est du nombre des ordres mineurs, et cela parce