Page:Durand de Mende - Rational, vol 1, traduction Barthelemy, 1854.djvu/291

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l’ordre sacré est voilée pour un temps, elle resplendit à son retour d’une manière plus brillante, et est reçue plus avidement quand elle recommence à paraître dans les âmes des dévots, parce que ce qui est rare est désiré plus vivement. Encore, pendant l’Avent le diacre ne se sert pas de la dalmatique, ni le sous-diacre de la tunique, parce que la loi, que le sous-diacre représente, était privée de l’ornement de l’Évangile avant l’incarnation du Seigneur, et que la charité de l’Évangile, que le diacre figure, n’avait pas encore apparu ; ou parce qu’il n’était pas encore venu Celui qui devait nous revêtir de la robe de l’innocence et de l’immortalité : voilà pourquoi on suspend l’usage des vêtements de joie. Mais ils se servent dans ce temps (nunc) de chasubles, ce dont on a parlé dans la seconde partie, au chapitre du Diacre. Cependant, pendant les jeûnes de la Pentecôte le diacre peut se servir de la dalmatique.


CHAPITRE XII.
DU GANT.


I. Comme la plupart des hommes corrompent par la vaine gloire la bonne œuvre qu’ils font, voilà pourquoi, aussitôt après avojr revêtu la dalmatique, le pontife, selon le rite des Apôtres, couvre ses mains de gants, afin que sa gauche ne sache pas ce que fait sa droite. Or, le gant désigne convenablement la prudence, qui fait ainsi l’œuvre en public, parce qu’elle en garde l’intention dans le secret. Car, bien que le Seigneur ait dit : « Que votre lumière luise devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux, » ce que le gant voulant aussi marquer, à son extrémité un cercle (circulum) d’or, cependant il a