Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/118

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puissance qui lui a été donnée par Dieu, et pour pouvoir considérer ceux qui se tiennent humblement debout dans l’église et dominer ceux qui s’y tiennent orgueilleusement ; car leurs âmes lui ont été confiées, et il doit en rendre compte à Dieu. Il doit encore être placé sur un siège élevé, afin que, comme le maître d’une vigne, il veille sur son bien et ait la haute main sur le peuple ; car le Seigneur, assis sur son trône dans les hauteurs des cieux, garde sa cité. Enfin, l’oraison qui précède l’épître, et que l’on dit avant que le prêtre s’asseoie, marque surtout le temps auquel le Christ, prêt à monter au ciel, bénit ses disciples. Quand il s’asseoit ensuite, cela signifie le repos du Christ à la droite de son Père, après son ascension ; s’asseoir, c’est un signe de victoire. Voilà pourquoi le prêtre, en s’asseyant, figure la victoire du Christ, comme on le dira au chapitre du Changement de Place du prêtre.

II. Quand les assistants s’asseoient, cela figure ce que dit le Christ : « Vous serez aussi assis sur des trônes et vous jugerez les douze tribus d’Israël ; » et ils représentent les justes qui règnent déjà dans les cieux. Ceux qui vont et viennent dans le chœur représentent ceux qui accomplissent encore leur pèlerinage en ce monde. C’est pourquoi les chantres et les lecteurs, lorsqu’ils se lèvent pour remplir leur office, font l’œuvre de Dieu ; c'est à eux qu’il a été dit : « Faites profiter cet argent jusqu’à ce que je revienne. » Donc, quelques-uns des assistants s’asseoient avec l’évêque, pour symboliser les membres du Christ qui reposent déjà dans la paix, et dont l’Apôtre dit : « Il nous a fait asseoir dans le ciel en Jésus-Christ. » Ils représentent encore ceux qui jugeront les douze tribus d’Israël. Les autres se tiennent debout pour figurer les membres du Christ qui combattent encore. Dans certaines églises, pendant que le pontife est assis on change les chandeliers de place et on les met en rang sur une seule ligne, en commençant par le premier jusqu’à l’autel, pour marquer que nous avons tous reçu de la plénitude du Christ l’unité de son esprit, mais aussi