I. Entre tous les mystères (sacramenta) de l’Eglise, il est constant que celui qui tient le premier rang est celui que l’on célèbre pendant l’office de la messe sur la table du très-saint autel ; mystère qui représente ce festin de l’Eglise pour lequel le père tue le veau gras afin de fêter le retour de son fils, et où il lui offre le pain de vie et le vin mixtionné de la sagesse.
II. Or, c’est le Christ lui-même qui a institué cet office, lorsqu’il termina le Nouveau-Testament, en partageant son royaume à ses héritiers, comme son Père en avait disposé pour lui-même, afin qu’ils mangent sur sa table et boivent dans son royaume, ce que l’Eglise a consacré ; car, comme ils soupaient, Jésus prit le pain, et, rendant grâces, le bénit et le brisa, et le