Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/188

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sanctos ejus, ses saints, c’est-à-dire les bons prédicateurs, qui ordinant Testamentum ejus, qui placent son Testament, c’est-à-dire le Nouveau, super sacrificia, au-dessus des sacrifices, c’est-à-dire au-dessus de l’Ancien-Testament ; car, comme dit l’Apôtre, on doit d’abord commencer par ce qui a rapport au corps animal, et ensuite on arrive à ce qui est ou ce qu’il appelle spirituel ou qui se rapporte à l’esprit. Ce congregate fut surtout nécessaire dans la primitive Église : congregate, rassemblez, c’est-à-dire rassemblez, ô vous qui êtes les bons prédicateurs, comme le bienheureux Paul et les autres. Ensuite vient Alleluia, qui, ordinairement, comprend deux versets, suivant certaines églises ; et il en est ainsi, parce qu’en cet endroit il s’agit des deux avènements. Le premier verset, Lœtatus sum, etc., appartient au premier avènement ; car, avant le premier avènement du Christ, les hommes désespéraient de leur salut. Mais ils se réjouirent aussitôt qu’ils connurent que le Fils de Dieu s’était fait homme. Le second verset appartient au second avènement : Stantes erant pedes nostri in atriis, etc., « Nos pieds, c’est-à-dire les affections de notre cœur, sont restés dans tes parvis, ô Jérusalem ! etc. » Car nous y sommes déjà en espérance et par les désirs de notre cœur. L’évangile est de saint Luc (chap. xxi), c’est-à-dire Erunt signa in sole et luna, etc., « Il y aura des signes dans le soleil et dans la lune, » appartient au second avènement. On y indique les signes qui précéderont le jour du jugement, parce que le monde tout entier, par son trouble, annoncera le jugement du Seigneur. Suivent encore ces mots du même évangile : His autem fieri incipientibus, respicite et levate capita vestra, « Or, au commencement de ces prodiges, regardez et levez vos têtes, parce que votre rédemption approche. » Voilà pour l’espérance. Certaines églises lisent l’évangile Cum audisset Joannes in vinculis, etc., qui, également, a trait au second avènement, parce que Jean fait cette question : « Est-ce toi qui doit venir, ou si nous devons en attendre un autre ? » Le Seigneur lui répond :