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que, dans les jours de jeûne, la réfection du corps, quand on ne fait aucune autre préparation, n’est pas appelée prandium, mais cœna.


CHAPITRE VIII.
DE L’OFFICE DU MERCREDI.


Revenons maintenant à l’office de ce jour.

I. C’est ce jour-là que l’on examine les ordinants pour savoir s’ils sont capables ou non de recevoir les ordres ; cela vient de ce que c’est dans le quatrième âge que David et Salomon nommèrent les lévites aux différents ministères du temple.

II. De là vient qu’on lit deux leçons à la messe. La première se lit sur un ton nocturne, c’est-à-dire sur un ton descendant ; elle représente l’Ancien-Testament. La seconde, qui se lit sur le ton ordinaire, c’est-à-dire sur un ton ascendant, désigne le Nouveau-Testament ; car, pour marquer que les ordinants doivent être instruits dans les deux Testaments, on doit avertir ceux qui s’approchent pour recevoir les ordres sacrés qu’ils doivent avoir la connaissance de la loi et des prophètes, afin qu’ils puissent instruire les autres. La première leçon, qui est d’Isaïe (c. ii), est : Eritin novissimis ; la seconde est : Locutus est Dominus (Isaïe, c. vii). Et la loi et les prophètes furent en vigueur dans le quatrième âge du monde ; car la doctrine des jeûnes nous vient de l’Ancien-Testament, comme nous l’avons dit ci-dessus. On fléchit une fois les genoux, parce qu’il est ordonné de n’adorer qu’un seul Dieu, tant dans la loi que dans les prophètes. On peut généralement, le samedi suivant, conférer autant d’ordres qu’il y a de leçons le mercredi, ce qui arrive six fois, savoir : trois fois pendant le Carême, et trois fois hors du Carême, comme nous l’avons dit dans la préface de la seconde partie.

III. Le vendredi des jeûnes des quatre-temps, on ne lit