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Page:Durand de Mende - Rational, vol 5, traduction Barthelemy, 1854.djvu/93

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tien. » Les bourreaux s’écrièrent : « Eh bien ! tu nous accompagneras aussi ; » et comme on ignorait son nom, il fut appelé Audact, comme s’étant audacieusement associé au bienheureux Félix, de même que le bienheureux Jean, évêque d’Alexandrie, a été surnommé l’Aumônier, à cause de son excellente charité envers les pauvres du Christ. Sa fête est célébrée le IX des calendes de février.


CHAPITRE XXVIII.
DE LA NATIVITÉ DE LA BIENHEUREUSE MARIE.


I. La fête de la Nativité de la bienheureuse vierge Marie, c’est-à-dire du jour où elle vint au monde, est célébrée par la raison que la Vierge fut sanctifiée dans le sein de sa mère, d’après ces paroles du Psalmiste : « Le Très-Haut a sanctifié son tabernacle. » Dans cette fête on lit la généalogie du Sauveur, qui est aussi celle de la bienheureuse Marie, puisqu’elle a eu la même généalogie ; d’où on lit l’évangile de saint Mathieu (chap. i) « Livre de la génération de Jésus-Christ, » dont il a été parlé dans la sixième partie, à Noël, et sous la fête des apôtres Philippe et Jacques. Et l’épître est : Ego quasi (Eccles., c. xxiv). D’autres églises disent : Dominus possedit me (Prov., c. viii). On chante aussi l’histoire des louanges de la vierge Marie. Cependant, dans certaines églises on lit le Cantique des cantiques, qui convient plutôt à la fête de l’Assomption de la vierge Marie, comme il a été dit en son lieu. On dit aussi, aux heures, le capitule Ego quasi vitis (Eccles., c. xxxiv).

II. Assurément, jadis on ne célébrait point cette fête ; mais un certain homme religieux, pendant plusieurs années, entendit les anges qui solennisaient cette fête cette nuit dans les cieux ; et comme il en demandait la cause, il lui fut révélé que les anges se réjouissaient à cause de la naissance de la bienheureuse