Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/251

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et se créer un soleil de succès qui éblouirait, pour tout le reste de sa vie, les envieux et les traîtres.

Il en parla avec une certaine flamme aux deux femmes pendant toute la promenade.

Aussi Mme d’Archeranges lui dit-elle : Vous vous êtes bien remis depuis N… Je ne vous ai jamais vu si bonne mine.

Il resta à déjeuner. Le vicomte, qui ne pouvait le souffrir, fut aimable avec lui, mais ne lui dit pas une seule parole qui témoignât le moindre intérêt.

Laure prit une revanche sur son mari en lui annonçant d’un ton un peu aigu : Joachim a tout payé. Cela a été promptement mené.

— Ah ! tant mieux, répondit M. Ballot, mais le plus beau eût été de ne rien perdre.

— Le plus beau sera de tout regagner, riposta Joachim.

M. Ballot détourna la conversation. Il sera dur, pensa Joachim, de tirer de l’argent de cette botte de paille, si jamais le cas échoit.

Mme d’Archeranges lui demanda de la ramener à Paris et le garda chez elle. Il alla ensuite à la Bourse et donna des ordres à un agent de change pour une petite opération.

L’agent de change alla conter partout : Il a tout payé, il a rejoué, il a les reins bien forts !

De la Bourse, Joachim se rendit chez M. Blanchart, qu’il pressa de remettre les quatre-vingt mille francs à Popeland.

— Popeland, dit-il, crie beaucoup.