Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/274

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baronne d’avoir enfin un oui ou un non aux affaires étrangères. Il perdit les dix mille francs. Les charges de la maison, maintenue sur le pied d’autrefois, devenaient pressantes. Il emprunta sur les termes de rentes et de fermages de sa femme qui allaient échoir en septembre, et de nouveau risqua la somme.

Françoise, remarquant son air agité, le somma enfin d’exécuter les réformes de train qu’exigeait l’amoindrissement de leur fortune.

— Donnez-moi trois mois, demanda-t-il.

Elle insista, et il y eut une scène assez violente, comme autrefois.

— Ah ! se dit-il, elle est abominable, mais elle aura son tour !

La somme empruntée fut encore engloutie à la Bourse. La réponse des affaires étrangères arriva aussi. On rejetait absolument Joachim.

— Oh ! s’écria-t-il intérieurement, de l’argent, de l’argent, pour que je puisse me passer d’eux tous !

Il en demanda à la baronne pour payer les gages de ses gens et l’avoine de ses chevaux elle lui donna quatre mille francs.

— Je ne pourrai plus rien pour vous, mon pauvre Joachim, lui dit-elle, prenez un prompt parti.

— Je ne veux plus entendre parler des gens du gouvernement.

Il faut que je me consacre aux affaires…

— Il serait pourtant prudent de vendre et de quitter votre hôtel.

Toujours l’hydre se dressait. Il baissa la tête.