Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/54

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bre et blanc comme une statue, la saluait pour sortir :

— Non, restez, je le veux, Charles, j’aurai besoin de vous !

— Ah ! répliqua-t-il, vous voyez bien qu’il faut que je parte.

— Non, non, vous vous réconcilierez.

— Je supporterai tout, ajouta-t-il avec des larmes de rage dans la voix, puisque vous le voulez.

Cependant M. Niflart et M. Popeland étaient venus adresser de profonds saluts à Mme du Quesnoy.

— Je vous présente M. Popeland, grand propriétaire foncier et intime ami de mon excellent ami M. Niflart, dit M. du Quesnoy à sa femme, d’un ton sec, destiné à exercer une pression sur elle.

— Je suis ravie, répondit Mme du Quesnoy, dont les autres paroles de politesse se perdirent sous un mâchonnement rapide.

Joachim emmena les deux spéculateurs dans son cabinet, non sans dire à sa femme, à voix basse et d’un ton absolu en désignant Charles : Dites à ce petit garçon de s’en aller !

— Mais non, répliqua-t-elle.

Joachim serra les lèvres et sortit avec ses amis.

Françoise, restée seule avec Charles, le contempla avec soin et curiosité, et si librement, sans y songer, qu’il baissa la tête et rougit.

Il lui faisait l’effet d’une jeune fille et elle avait envie de s’épancher avec lui comme avec Mlle Guay.

Mais l’homme s’était révélé sur cette douce et un peu extatique figure, et Françoise se demandait si elle