Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/71

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— Il partira avec sa sœur, répondit Françoise en appuyant.

— Et il ne reviendra plus ! reprit-il d’une voix mordante.

— Pas plus qu’elle !

Joachim pâlit.

— Vous donnerez donc toujours vos ridicules en spectacle ! répliqua-t-il hors de lui, et prenant presque à témoin Philippe.

Charles regarda Allart comme quelqu’un qu’on appelle au secours. Françoise sourit avec un cruel dédain. Et Allart, qui s’était éloigné un peu par discrétion, eut une telle expression de dégoût, que Joachim fut stupéfait et reçut l’intuition subite de l’union de ces trois personnes contre lui.

— Je réformerai cette maison, où l’on entre sans ma permission, dit-il en étouffant sa voix.

Et il tourna brusquement d’un autre côté. Il se jeta sur un canapé à côté de M. Niflart. Immédiatement, Françoise, pâle, résolue, se dirigea vers Mme d’Archeranges. Philippe était pétrifié des paroles de Joachim, ne pouvait supposer en être le but et pourtant avait reçu de M. du Quesnoy un regard qui le rendait plein de doutes. Il n’osait questionner Charles.

Mais celui-ci, entraîné par ces querelles, énormes événements pour lui, et obéissant à la sympathie qui le portait vers Allart, lui dit : Ce misérable homme insulte ainsi toujours cette pauvre femme et tous ceux qu’elle paraît estimer. Il ne sait pas pourquoi je le sup-