Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/74

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— Ah ! je croyais que c’était la dame en question, reprit M. Niflart avec une insistance calculée.

Le manque de discrétion de l’homme d’affaires révolta Joachim, mais il dut le subir.

— Ce sont des choses ridicules, mon cher ami, dit-il, et qu’on est forcé de supporter.

— Votre femme a renvoyé l’autre dame, continua doucement M. Niflart.

Cette phrase fut odieuse à M. du Quesnoy qui bouillait de toutes les rancunes, et, comme un vent violent qui attise une flamme, aviva ses plaies.

— Je n’ai pas bien su ce qui s’était passé, dit-il avec effort.

Il aurait voulu courir près de Rose, ou que tout le monde fût parti et se trouver seul avec Françoise.

— C’est bien dommage, reprit M. Niflart, cela fait mauvais effet.

— Oh ! dit Joachim avec hauteur, nous savons éviter le bruit et la grossièreté.

— Cette pauvre dame, elle avait l’air bien honteux ! dit M. Niflart.

Joachim ne répondit pas.

— Cette dame, continua Niflart, n’avait donc pas l’habitude de venir ici ?

— Mais si ! dit Joachim avec humeur.

— Et Mme du Quesnoy s’est fâchée seulement aujourd’hui ? Je croyais que vous étiez parvenu à lui imposer l’autre dame.

— On est très faible contre les femmes ! dit Joachim.