fait un leger tableau des inconvéniens qu’entraîneroit l’opinion contraire.
Soumis par les loix de la nature, à des besoins de tout genre, l’homme est perpétuellement dirigé par l’apétit qui le porte à les satisfaire. Étendre & multiplier ses jouissances, est l’objet dominant de tous ses desirs ; accroître sans cesse le pouvoir & les moyens qu’il a de jouir, doit être le mobile de toutes ses actions.
Ainsi devoré de la soif des richesses, il sacrifieroit tout à l’envie de s’en procurer ; si la régle morale aidée du frein des loix, ne mettoit au point qui sépare le juste de l’injuste, un terme à son avidité.
De là deux espéces de desirs : les uns qui tendent à contenter tous les besoins physiques, toutes les passions, tous les goûts ; les autres qui portent chaque individu à mériter l’estime de ses semblables, par l’exactitude avec