Page:Durban - Essais sur les principes des finances.djvu/140

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plus pressant de réprimer ses excès, non par des loix somptuaires qui sont toujours inefficaces, parce qu’elles ne peuvent attaquer que les effets ; mais en recherchant les causes, & en employant, suivant la nature de chacune, les remedes propres à les faire cesser.

Or une de ces causes seroit évidemment l’extrême richesse du financier, qui fier de son opulence & toujours avide de jouir, voudroit combler en partie l’intervalle qui le sépare des grands, en les égalant ou les surpassant par le faste. Les grands, jaloux de se maintenir dans tous les genres de supériorité que la constitution de l’état leur assigne, voudroient de leur côté surpasser le financier ; & de cette concurrence résulteroit un excès de luxe sous lequel les grands, faute de veines de richesses qui portassent chez eux l’or, avec la même abondance, succomberoient bientôt, sans la ressource