Page:Durban - Essais sur les principes des finances.djvu/175

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dit tient nécessairement à des raports proportionnels entre l’étendue des ressources & la masse des dettes, qui soient le gage de la certitude & de la facilité de la libération, & qui puissent servir de véhicule aux prêteurs.

Quand à force d’avoir multiplié les emprunts, ce véhicule vient à manquer ; que d’un côté, pour pouvoir se procurer une partie de l’emprunt en argent, on est contraint de recevoir au pair des effets dont la valeur premiere a baissé considerablement dans le commerce ; & que pour balancer les risques auxquels sont exposés les capitaux, on est réduit de l’autre à tenter la cupidité par l’appas d’un intérêt excessif ; alors tout ordre est interverti. L’État s’obere d’autant plus qu’en comparaison du poids énorme qu’il vient d’ajouter à la masse de la dette, le secours réel qu’il a tiré n’est presque rien. Alors chaque particulier abandonnant