Page:Durban - Essais sur les principes des finances.djvu/39

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volontaire que le desir paye à la jouissance, & la sensation de l’impôt devient presque nulle, par l’attrait du plaisir qu’on se procure en l’acquittant. Tout l’art consiste à l’instituer de maniere qu’en exemptant d’abord le premier ordre des denrées de nécessité, le droit commence à porter foiblement sur le second, & s’élève ensuite par des quotités progressives jusqu’aux derniers degrés du superflu. L’impôt, alors, outre l’avantage de laisser chaque particulier maître de ne contribuer qu’autant que ses facultés le permettent, se répartit pour ainsi dire de lui-même avec le plus d’égalité possible.

On peut donc établir, 1o. que les contributions en argent sont les seules que la constitution monarchique admette aujourd’hui. 2o. que parmi ces contributions, l’impôt sur les consommations est évidemment préférable à l’impôt personnel.