Page:Durban - Essais sur les principes des finances.djvu/70

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aucun législateur, quelque soin qu’ils prissent alors d’en faire dériver toutes leurs institutions, n’a osé cependant risquer sur ce point délicat, la vertu de ses concitoyens ; parce qu’il a sans doute connu l’ascendant naturel & la puissance des motifs qui solliciteroient sans cesse l’intérêt particulier à se rendre injuste envers le public : à plus forte raison toute idée de tribut proportionnel & spontané seroit-elle absurde, dans des siécles où la prédominance absolue de l’amour de soi-même sur les principes moraux & sur l’amour du bien commun, n’est que trop évidente.

J’insiste donc sur ma premiere proposition, que l’impôt, la loi & les préposés ne composent qu’un tout, qui ne peut avoir de réalité, sans chacune de ses parties intégrantes ; comme aucune de ces parties ne peut avoir de réalité sans les autres ; & qu’autant la loi est nécessaire à l’impôt, autant l’a-