Page:Duret - Critique d’avant-garde, 1885.djvu/98

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Je suppose que nous sommes d’accord pour passer rapidement à travers le désert que forme l’école de Bologne. Mais bientôt nous arrivons aux Espagnols et nous nous épanouissons de nouveau. Nous n’avons du grand Velasquez que quelques petites toiles et, comme nous l’avons fait pour les Italiens, nous nous transportons par là pensée à Madrid et nous revoyons les Lances et tous les chefs-d’œuvre qui leur forment cortège.

Avec le Flamand Rubens, la mythologie, L’allégorie et l’épopée, les hommes et les dieux nous apparaissent sous une forme moins noble et moins pure qu’en Italie ; mais l’imagination n’est pas moins vigoureuse, et la magie du coloris et la hardiesse de la touche l’emportent peut-être.

Nous goûtons l’aptitude des maîtres hollandais à exprimer le sens intime des choses.