les auberges ; en outre, il ne faut point songer à aller se réfugier dans les sortes de trous qui servent de maison aux indigènes. Nous nous préparions à passer la nuit à la belle étoile, lorsqu’un des Maures qui nous ont amenés offre de nous conduire au chattrom. Nous nous laissons conduire. En route, on nous apprend que dans le sud de l’Inde on donne le nom de chattrom à des lieux d’abri et de repos érigés par les villes ou des personnes charitables, et mis gratuitement à la disposition de tout venant. C’est là une fort bonne institution, dont nous profiterons cette nuit et non point pour la dernière fois.
Du reste, il ne faut pas imaginer d’établissement luxueux et compliqué. Le chattrom sur lequel nous nous étendons, la tête sur nos malles, est une plateforme ou carré de maçonnerie élevé d’environ trois pieds au-dessus du sol. Des quatre coins de la plateforme se dressent des piliers qui supportent un toit de feuilles de palmier. La plate-forme et son toit fournissent, sous le ciel de l’Inde, un abri jugé suffisant sans l’addition de murailles, de portes et fenêtres, et autres impedimenta du même genre. En ouvrant les yeux le matin, nous avons ainsi l’avan-