opposée, faisant face à l’Inde, se trouve la ville de Pomben. L’ile de Ramisseram est petite, et il n’y a que quelques milles du temple à Pomben. La route que l’on suit pour aller de l’un à l’autre est celle que doivent prendre les milliers de pèlerins qui chaque année viennent de l’Inde débarquer à Pomben. Aussi la piété des anciens rajahs maîtres du pays a-t-elle accumulé sur cette route des travaux de toute sorte. Une chaussée pavée de larges dalles a été tracée ; de chaque côté on a planté des banians ; puis on a bâti de distance en distance des chapelles et de petits temples, construit des lieux de repos, creusé des piscines pour les pèlerins et des abreuvoirs pour leurs hôtes. Tout cela est encore debout, quoique tombant en partie en ruines depuis que les anciens rajahs ne sont plus là.
Pomben est bâti dans l’endroit le plus rétréci du détroit qui sépare l’île de Ramisseram du continent. En face de la ville, les Anglais ont creusé un chenal qui permet aux navires tirant une dizaine de pieds d’eau de passer dans le détroit, le long de la côte ; sans aller faire au large le grand tour de Ceylan.