bestial, moitié humain. La moins grande des deux pièces a été décorée de miniatures qui représentent des scènes tirées de la vie des gourous ou prophètes sickhs. Tout cela a réellement du cachet et est fort original.
Aussitôt installés à Martibagh, nous recevons la visite du ministre Mohamed Hosaïn. C’est un mahométan, un homme encore jeune et des plus distingués. Il parle anglais avec une assez grande pureté ; il est suffisamment au courant de la politique générale ; quant aux choses de l’Inde, elles lui sont familières, et il a sur elles des vues justes et larges. Il nous donne tous les renseignements que nous pouvons désirer sur le gouvernement de son État. Il a dans les derniers temps introduit des réformes considérables dans le mode de perception de l’impôt, et il s’occupe en ce moment de la création de routes et de canaux d’irrigation. Mohamed Hosaïn appartient à ce type nouveau dans l’Inde de politiques indigènes formés au contact anglais, qui se sont approprié d’une manière réellement intelligente les idées européennes en matière d’administration et de gouvernement.