ralement contenu en face du mikado, dans la pratique, il était assez limité du côté des daïmios. Quand les Européens arrivèrent au Japon, le système politique du pays était absolument féodal. Les îles japonaises étaient divisées en petites souverainetés. Dans chacune, le chef ou daïmio exerçait une autorité en rapport avec l’étendue de sa terre et le nombre de ses soldats, les samouraï. Pour les plus puissants, cette autorité était presque absolue. Il en était si bien ainsi, que lorsque deux des grands daïmios du Japon, Satsouraa et Nagato, contrairement aux traités intervenus entre le taïcoun et les Européens, prétendirent fermer leurs terres aux étrangers, le taïcoun, trop faible, dut laisser le soin de leur châtiment aux puissances européennes elles-mêmes.
Aujourd’hui le taïcounat est détruit. La révolution qui a renversé le dernier taïcoun s’est opérée en 1868. Dans leurs grands traits, voici les faits. Les principaux daïmios du sud, depuis longtemps ennemis des taïcouns, se mettent enfin en état de guerre ouverte. Ils lèvent la bannière du mikado et font la guerre en son nom. Devant la bannière du mikado, sorte d’emblème sacré pour les Japonais,