Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/56

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

marchés européens, à parquer les moutons ou les lapins. La scène occupe tout le fond du théâtre, comme chez nous ; mais l’orchestre est placé sur le côté, dans une sorte d’enfoncement qui tient la place qu’occuperaient en Europe les baignoires d’avant-scène. Tous les rôles, même ceux de femmes, sont remplis par des hommes.

Quand nous entrons, la scène est occupée par des acteurs revêtus de costumes historiques. Déjà, à Yedo, nous avons vu quelque chose de semblable. Il s’agit de pièces où figurent les personnages traditionnels de la légende ou de l’ancienne histoire nationale, et pour des étrangers ne comprenant point la langue et ne connaissant guère l’histoire du Japon, il est difficile de suivre et de comprendre. Le spectacle historique terminé, le programme annonce une pièce tirée des aventures des Quarante-sept lonines. Or ces aventures nous sont connues pour les avoir lues dans une traduction, Nous nous promettons cette fois-ci une œuvre que nous pourrons comprendre. En effet, le rideau est de nouveau tiré — car ici on ne le lève point, et la scène présente des dispositions nouvelles. D’abord un décor fort passable, un devant de maison, avec une