pas que la population des trois villes, de quelque manière qu’on la suppute, puisse actuellement dépasser 500 000 habitants. L’opinion que la population de la Chine a été fort exagérée commence du reste à prévaloir parmi les Européens qui résident en Chine. Il n’existe point ici de statistique vraiment digne de foi, chacun suppute les chiffres à sa manière, et les premiers Européens qui nous ont parlé de la Chine avec cet amour du merveilleux qui s’empare si facilement des gens revenus de loin, auront sans aucun doute de beaucoup grossi les chiffres de la population.
A Han-Kau, nous sommes en pleine Chine. Il y a bien encore en vue les maisons de la concession européenne qui s’alignent le long du fleuve, mais ce n’est plus qu’un point dans le paysage. Nous complétons ici l’idée que nous nous sommes déjà faite d’une ville chinoise on voyant successivement la ville chinoise de Shanghaï, et Ching-Kiang et Kiou-Kiangj sur le Yang-Tse. Au fond, toutes ces villes se ressemblent ; décrire l’une, c’est les décrire toutes, et le meilleur type à prendre est encore Vou-Tchang, la capitale d’une province.
On est tout d’abord frappé, en approchant de Vou--