Page:Duru et Chivot, Madame Favart.djvu/21

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––––––Mon répertoire est immense !
––––––Que désirez-vous, messieurs ?
––––––Une plaintive romance,
––––––Ou bien un refrain joyeux ?

Se posant en chanteuse.

––––––Oh ! trop cruelle Sylvie,
––––––Je t’aime plus que ma vie,
–––––––––––Sylvie !
–––––––––––Sylvie !…

Changeant de ton.

––––Elle aime à rire, elle aime à boire
––––Elle aime à chanter comme nous !
LE CHŒUR.
––––Elle aime à rire, elle aime à boire,
––––Elle aime à chanter comme nous !
MADAME FAVART.
––––––––Dans les gardes-françaises
––––––––J’avais un amoureux…
LE CHŒUR.
––––––––Dans les gardes-françaises
––––––––J’avais un amoureux !…
MADAME FAVART.
––––––Je suis la petite vielleuse
––––––Qui va courant par les chemins,
––––––Et, toujours alerte et joyeuse,
––––––Sème partout ses gais refrains.

Elle fait la quête. — Les voyageurs lui donnent de l’argent et sortent ensuite. — Elle arrive près de Cotignac qui fouille vivement à sa poche et en tire sa montre.

COTIGNAC.

Deux heures… Je n’ai que le temps de courir chez son Excellence.

Il remonte et disparaît par le fond. Madame Favart est arrivée prés d’Hector. — Tout le monde est sorti.