Page:Duru et Chivot, Madame Favart.djvu/48

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HECTOR.

Dépêchez-vous… n’oubliez pas que je donne ce soir une grande fête et que vous avez encore cette pièce à décorer.

Le tapissier salue et sort.

HECTOR.

Quant à vous, monsieur l’exempt, j’ai lu vos rapports, ils sont en règle et vous pouvez vous retirer.

L’EXEMPT.

Pas d’ordres particuliers ?

HECTOR.

Aucun… Reprenez votre service et venez m’informer ce soir de ce que vous aurez vu… allez !…

L’agent s’incline et sort.

MADAME FAVART, son plumeau à la main.

Bravo ! La parole brève !… le geste plein d’autorité !… Vous étiez né pour commander…

HECTOR, se levant.

N’est-ce pas ?… Eh bien, et vous, Justine, savez-vous que je vous admire… On dirait que vous avez été soubrette toute votre vie… Seulement, ce qui me désole, c’est de vous voir forcée de continuer le personnage…

MADAME FAVART.

Il faut bien s’y résigner… jusqu’au moment où Favart et moi nous trouverons une occasion sûre de passer en Belgique…

HECTOR.

J’espère que cela ne tardera pas… du reste, il n’y a encore que huit jours que nous sommes arrivés à Douai et que je suis installé dans mes fonctions de lieutenant de police…

MADAME FAVART.

Et dans celles infiniment plus agréables… de nouveau marié !