Page:Duru et Chivot, Madame Favart.djvu/51

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et donnant familièrement une poignée de main à Hector.) Bonjour, Hector, ça va bien ?

HECTOR, lui serrant la main.

Pas mal, et vous, cher ami ?

FAVART.

Moi, ça boulotte !… je suis en train de vous préparer le grand souper de ce soir, tous mes marmitons sont l’œuvre… et moi, je les commande, la cuiller à pot à main, ça m’amuse beaucoup !

HECTOR.

Tant mieux !…

FAVART.

D’ailleurs, ça me rappelle ma jeunesse… mon premier état… lorsque, élève de mon père, je l’aidais à confectionner des échaudés… ce chef-d’œuvre de légèreté qu’il venait d’inventer…

HECTOR.

Jolie invention !

FAVART.

Invention sublime !… et qui prouve que le papa Favart connaissait bien son pays…

COUPLETS.
I
–––––––Quand du four on le retire,
–––––––Tout fumant et tout doré,
–––––––Aussitôt chacun admire
–––––––Le gâteau bien préparé.
–––––––Il a fort belle apparence,
–––––––On est pressé d’en manger.
–––––––Mais pour de la consistance
–––––––Il n’en faut pas exiger.
–––––––Mettez-le dans la balance,
–––––––C’est léger, léger, léger !
II
–––––––Chacun dit : La belle mine,
–––––––C’est un gâteau sérieux,