Page:Duru et Chivot, Madame Favart.djvu/73

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FAVART.

Vous, monseigneur ?

PONTSABLÉ.

Oui… et voici mes arrhes… (Il lui jette une bourse.) Tu vas me servir immédiatement…

FAVART, étonné.

Comment ça ?

PONTSABLÉ.

Tu vas voir… (Revenant à madame Favart.) Mais d’abord à nous deux… L’autre jour, traîtresse, vous vous êtes complètement moquée de moi… à Arras…

MADAME FAVART, bas à Favart.

Tu vois, jaloux !

FAVART, bas et vivement.

Pardonne-moi… je ne le ferai plus…

MADAME FAVART, à Pontsablé.

Me moquer de vous !… Ah ! marquis, pouvez-vous supposer ?… Le respect que je vous dois…

PONTSABLÉ.

Laissons le respect de côté… et puisque le hasard me procure en ce moment un charmant tête-à-tête, je veux en profiter…

MADAME FAVART.

Nous ne sommes pas seuls.

PONTSABLÉ.

Oh ! un domestique…

MADAME FAVART.

Oui, mais si on entrait !…

PONTSABLÉ.

J’ai prévu le cas, et c’est ici (Montrant Favart.) que ce maroufle va m’être utile.