Page:Duru et Chivot, Madame Favart.djvu/88

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HECTOR, stupéfait.

Hein ?

FAVART, bas.

Laissez-la faire… Laissez-la faire !

PONTSABLÉ.

Vous savez… parlez, parlez vite…

MADAME FAVART.

Oh ! la la ! oh ! la la !… Doucement… vous êtes d’une vivacité… pour votre âge. (Tirant un papier de son sac.) Connaissez-vous son écriture ?…

PONTSABLÉ.

Certainement… J’ai là des lettres d’elle.

MADAME FAVART, lui donnant une lettre.

Bien, alors… comparez-les avec ce billet qu’elle adressait à mon neveu et que je viens d’intercepter au passage… (A Hector.) Grondez-moi donc, vous…

HECTOR, bas.

Oui… (Haut.) Comment ma tante, vous avez osé…

MADAME FAVART, sèchement.

Silence, Hector !

PONTSABLÉ.

Silence, Hector !… (Comparant la lettre avec des papiers qu’il a tirés de sa poche.) Parfaitement… écriture identique… même signature.

MADAME FAVART.

Bon… lisez maintenant.

PONTSABLÉ, lisant la lettre.

« Mon cher Hector, je pars pour Saint-Omer où je vais me réfugier chez une de mes parentes, madame Dubois… j’espère enfin être à l’abri de mes persécuteurs… Justine Favart ! » (Avec joie.) Je la tiens !