Page:Duru et Chivot - La Fille du tambour-major.djvu/53

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LA DUCHESSE.

Où il fut mangé quelque temps après par les Peaux-Rouges.

BAMBINI.

À quatre-vingt-un ans, il devait être bien dur. (Au duc.) Continuez.

LE DUC.

Si j’ajoute qu’à cette époque se trouvait également à Madrid un certain secrétaire d’ambassade, beau cavalier, qui devint épris de la Rosita ; si je dis enfin que, fou d’amour, il offrit sa main à la grande et noble artiste, j’aurai tout dit et vous connaîtrez à fond tous les détails de cette histoire.

BAMBINI, vivement.

J’ai compris, le secrétaire d’ambassade…

LE DUC.

Beau cavalier.

BAMBINI.

C’était vous !… la grande et noble artiste, c’était madame la duchesse.

LA DUCHESSE, étourdiment.

Et Stella est la fille du teintu… (Se reprenant vivement.) du gentilhomme qui a été mangé par les Peaux-Rouges.

LE DUC.

Voilà !… Maintenant vous savez notre secret… à vous de nous dire si cela modifie vos projets…

BAMBINI, vivement.

Du tout… puisque pour tout le monde mademoiselle Stella est la fille du duc… qu’est-ce que ça me fait… j’épouse… j’épouse plus que jamais.

LE DUC, joyeux.

Très bien !