CHAPITRE VI
Titre II
Il nous faut quelque chose, en cette triste vie, |
Ninie, revenue à son emploi, se sentait heureuse ; elle avait revu ses parents, ses amis à Guignes ; il lui avait été si agréable de revoir ces lieux pittoresques et à l’aspect sauvage du Témiscamingue ! elle avait été heureuse de se promener quelques heures sur les eaux de ce lac qui lui rappelait de si doux souvenirs ! L’école où elle avait enseigné, les maisonnettes échelonnées le long de la route qui conduisait de la demeure de ses parents à son village natal, le clocher de l’église où elle avait tant de fois, prié pour le succès de son avenir, lui avaient remué l’âme jusque dans les fibres les plus intimes !
Jamais, elle ne s’était tant sentie d’attraits pour son pays.
Jamais, elle ne s’était tant sentie secouée à la lecture des poésies patriotiques.