et que je t’en donne encore deux, combien en auras-tu ? »
Pierrot réfléchit.
« Je trouve que c’est très difficile de répondre à cette question. »
« Tu en auras six, Pierrot, » dit Jeanne. « Quatre et deux font six, »
— « Ah ! » dit Pierrot.
— « Maintenant, si tu as quatre pommes et que je t’en prenne trois, combien en auras-tu ? »
— « Mais, Maman, j’aime mieux que tu n’en prennes pas ; j’aime mieux que tu m’en donnes. »
« Que tu es sot, Pierrot, » dit Jeanne ; « c’est seulement pour rire que Maman dit qu’elle les prendra. »
— « Vois-tu, Pierrot ; » dit Maman ; « je pourrai te les garder pour une autre fois. Tu ne pourrais pas en manger quatre à la fois, n’est-ce pas ? »
— « Oui, Maman, je crois que je pourrais les manger. »