Page:Dussauze - Le nid, 1897.djvu/65

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
63
L’Accident

l’avais cassé. Et… et… je suis si fâché de l’avoir fait ! »

Maman prend Pierrot sur ses genoux, et met ses bras autour de lui.

« Je te pardonne, mon chéri, » dit-elle, « parce que tu es fâché d’avoir mal agi et que tu m’avoues ta faute. Si tu étais venu me le dire tout de suite, tu aurais été moins malheureux, et tu sais que je ne gronde pas quand on a fait une chose par accident. Mais, vois-tu, mon Pierrot, on ne doit jamais cacher une faute. Faire croire qu’on n’a pas fait une chose qu’on a faite, c’est comme si on mentait. N’oublie pas cela. »

« Je te pardonne, » ajouté Maman, en embrassant Pierrot, « mais il faut que tu demandes au bon Dieu de te pardonner aussi ta faute, parce que tu lui as fait de la peine. »

— « Est-ce que le bon Dieu voudra me pardonner ? »

— « Oui, certainement. Le bon Dieu est