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Le Nid

Cependant, le moment approchait où les jeunes fauvettes devaient sortir de leurs jolies prisons. La mère ne quittait plus ses œufs : nuit et jour, elle les couvait avec patience, avec amour. Son compagnon lui apportait de la nourriture, et lui chantait ses plus jolies chansons pour la désennuyer.

Enfin, un beau jour, un petit bec jaune cassa la coque d’un des œufs, et un tout petit oisillon, à peine couvert d’un duvet très fin, en sortit ; un deuxième suivit son exemple ; puis un troisième, puis un quatrième, et, enfin, en dernier lieu, naquit le jeune coucou.

Imaginez, si vous le pouvez, la joie des parents. Ils pensaient qu’il n’y avait pas de si jolis oisillons que les leurs dans le monde entier.

Mais ils ne pouvaient pas rester à les admirer. À peine sortis de leurs œufs, les petits gourmands ouvrirent de larges becs et se mirent à crier la faim.

Il fallut que les parents se missent tout