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Page:Duval-Thibault - Les deux testaments, 1888.djvu/83

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LES DEUX TESTAMENTS

doucement, sans lui laisser apercevoir que son secret était connu de lui, car c’était un garçon d’honneur, que Joseph Allard.

Mais malheureusement, il était loin de se douter de la vérité.

Cependant, les joueurs avaient fini leur quatrième partie et, d’un commun accord, ils laissèrent les cartes sur la table et se mirent à causer pour tout de bon.

— M. Allard, dit Pti-Fonce, enfin. Vous m’avez promis de me raconter une aventure une fois. Vous en souvenez-vous ?

— Certainement, mon garçon, je m’en souviens bien, mais je craindrais d’ennuyer tout le monde ici, si je le faisais ce soir.

Attends que nous soyons seuls tous deux.

— Oh non ! M. Allard, ce soir, si vous voulez bien, dit à son tour la jeune fille.

Cela m’intéresserait beaucoup, je vous assure.

— Et moi aussi, dit François, qui avait fini d’étudier.

— Oui conte nous ça, Joe, dit Georges.

Le père et la mère ayant joint leurs instances à celles de leurs enfants, Joseph consentit enfin et commença son récit dans ces termes.