Ce fut en 1780, les Etrennes d’Euterpe qui commencèrent sa réputation. C’était un choix de romances que Ducray-Duminil aimait à chantonner lui-même, devant son clavecin. Puis, sept ans plus tard, parut l’odyssée de Lolotte et de Fanfan, ou Histoire de deux enfants abandonnés dans une île déserte. Ce roman de puériles aventures, en quatre volumes, donne exactement la note du talent de Ducray-Duminil. Les autres n’en furent que l’imitation monotone. Le style en est clair, facile, à la portée de toutes les intelligences, mais généralement incorrect et peu conforme aux règles grammaticales.
Ce sont ces qualités et ces défauts qui, jusqu’en 1790, se retrouvent dans Alexis, Petit-Jacques et Georyette, et plus tard dans l’interminable série des romans qu’il publia, romans auxquels a survécu Victor ou r Enfant de la Forêt.
En l’année 1790, le seul roman qui eut du retentissement fut la fin des Amours du Chevalier de Faublas, de Louvet du Couvray. Les cinq premières parties avaient paru en 1787, sous le titre : Une année de la vie du Chevalier de Faublas. Un an après, on s’arrachait la suite : Une semaine de la vie du Chevalier de Faublas.
Il serait superflu d’insister longuement sur les Amours du Chevalier de Faublas, un livre ingénieux