Page:Duval - Roi des aventuriers, 1916.djvu/11

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vers lui, le vieillard recula, entr’ouvrant la porte d’une chambre éclairée. Ses adversaires pénétrèrent sur ses pas dans une grande salle où une jeune fille de dix-huit ans se débattait dans les bras d’une femme de chambre.

C’était Mlle Montluc. Elle était d’une merveilleuse beauté et l’innocence se peignait dans la douceur de ses traits divins. Voyant son père rentrer, en reculant, elle s’échappa des bras de la femme de chambre, et courut à lui, l’enlaçant de ses bras, tâchant de lui faire un bouclier de son corps.

Déjà quatre carabines s’étaient levées, menaçant le vieillard :

— Grâce ! s’écria la jeune fille, tuez-moi, mais épargnez mon père !…

Mais une quadruple détonation retentit dans la chambre.

Le vieillard chancela et tomba, emportant dans sa chute sa fille. Celle-ci en voyant le sang maculer les vêtements de son père poussa un cri désespéré et perdit connaissance.

La femme de chambre, devant le danger imminent qui la menaçait s’était enfuie.

— Le vieux a son compte ! cria un aven-