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Page:Duval - Roi des aventuriers, 1916.djvu/45

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licemen sur la route suivie par les ravisseurs il partit au galop.

— Si l’on attend pour agir les décisions officielles, pensait-il, Mlle Montluc risque fort d’être tuée une douzaine de fois au moins.

À peu de distance de l’habitation, il aperçut les traces de pas qu’avaient signalées les policemen. Il lui fut aisé de les suivre : la terre humide avait gardé toutes les empreintes.

— Il y avait bien huit chevaux, remarqua d’Arsac. Trois hommes sont descendus et ont enlevé Mlle Montluc. Les autres attendaient. La terre a été piétinée par les bêtes. Ici les chevaux sont partis au trot, dans la direction de l’ouest… puis, vers le nord… Les ravisseurs ont voulu dépister les poursuivants sans doute…

D’Arsac chevaucha toute la matinée. Parfois les empreintes indicatrices disparaissaient, pour réapparaître à une assez grande distance. Puis tout à coup, elles disparurent.

Le chevalier prit l’endroit où les traces s’arrêtaient comme centre d’un cercle d’investigation et il fut assez heureux pour retrouver les pas des huit chevaux, qui cette fois avaient repris la direction de l’ouest.

— Je comprends, se dit d’Arsac. Les bandits se sont d’abord dirigés vers l’ouest ; puis l’un d’eux aura fait remarquer aux autres la nécessité de nous dépister. Ils ont obliqué vers le nord pendant deux heures et ont enfin repris leur bonne direction après avoir dissimulé leur passage en effaçant leurs traces… Hé ! hé ! que vois-je !… un mouchoir