Page:Duvauchel - Poésies, 1905.djvu/445

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Mânes de tous ces gens, esprits de tous ces êtres : Soldats de César, rois chevelus, nonnes, prêtres, Revenez visiter vos étangs et vos bois. Combien modifiés, les sites d’autrefois ! — Pour marge à ce qui fut l’ignoré monastère, A peine a-t-on laissé le maigre arpent de terre Dont Soulary voulait borner son horizon.

Sois le palladium de la simple maison, Rustique crémaillère à ta place fixée Ainsi que l’objectif d’une unique pensée. Et témoigne qu’au moins l’actuel habitant, A défaut de grand souffle au génie éclatant, Devant toi, réchauffé par un feu de ramille, Aima le genre humain, la terre et la famille.


19 juillet 1896.

Fin Dans la sincérité d’une âme de poète, Voilà quel est mon rêve et mon désir secret : Quand la nuit du tombeau pour mes yeux sera faite, Mon cœur à mon amour, mon corps à la forêt.