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ii
PRÉFACE

tence : enfants, nous en faisons le jouet docile de nos caprices ; hommes, nous l’associons à toutes les manifestations de la vie domestique et ce sont là des raisons suffisantes pour que nous l’aimions, cet animal qui a avancé si loin les bornes de l’instinct qu’on le confond avec l’intelligence.

Il a fallu qu’un grand fléau, un grand cataclysme ; qu’une guerre gigantesque s’abattit sur le monde pour nous faire apprécier que notre dévoué compagnon peut aussi participer à notre vie sociale. De chien de police il est devenu chien de guerre, traînant la mitrailleuse dans le bruit et la mêlée des batailles, pour se faire, après le combat, l’auxiliaire conscient de l’ambulancier.

Pour perpétuer la vie des héros, nous écrivons leur panégyrique ; pour faire valoir le mérite et les vertus de notre meilleur et plus fidèle ami aux jours de joie comme aux jours de tristesse, nous n’avons jamais songé à écrire l’histoire d’un de ces héros muets et modestes qu’est le chien.

La grande guerre a donné à M. Walter