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Page:Dyer - Pierrot chien de Belgique, trad Mathot, 1916.djvu/123

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chien de belgique
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l’oreille, ne sachant à quoi, avant de se souvenir, puis se recouchait. Mais quoiqu’il eût mal reposé, il fut dehors avant le lever du jour et se remit à trotter courageusement.

Il voyagea la journée entière sans prendre de nourriture ni de repos, s’arrêtant seulement pour boire quand l’occasion se présentait. Il n’y avait pas de doute dans son esprit que ce jour-là il retrouverait son « home ». Nul bruit, odeur ou choses imprévues ne le détournèrent de sa marche en avant.

Bientôt enfin il déboucha sur la route qu’il connaissait, avec ses rangées d’ormes et son cœur commença à battre très fort dans sa poitrine. Insensible à la douleur et à la fatigue, il se précipita aveuglément en avant, vers l’endroit au détour de la route, par le petit chemin où devait se trouver la métairie.

Pierrot s’arrêta, frappé de consternation. La maisonnette couverte de tuiles avait disparu, et seules