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chien de belgique
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ses quelques derniers morceaux avec Lisa.

Il semblait pourtant que les Van Huyk devaient avoir enduré suffisamment de souffrances, mais quand on s’imagine toutes les pauvres familles belges qui ont été laissées mourantes d’inanition, ont été dispersées, ont dû se sauver à l’étranger ou bien encore ont été complètement anéanties ; quand on se rappelle le sort d’Aerschot et de Louvain, il faut admettre que les Van Huyk pouvaient encore s’estimer heureux, même après ce qui leur était advenu, car tous étaient en vie et bien portants. Père Jean même n’avait pas encore été rapporté comme mort ou manquant, tandis que toute la Belgique gisait consternée sous le tardeau horrible des privations, de la misère et de la terreur. Hélas ! la guerre est barbare et l’hiver cruel, et les pauvres gens des provinces éprouvées étaient sans espoir.

Un jour, vers la fin d’octobre, la