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PIERROT

Cela avait été une journée étonnante et Henri s’endormit cette nuit-là avec de gaies visions dansant devant les yeux et de la musique résonnant dans les oreilles. C’était assez de bonheur pour petit Henri, quant à père Jean il n’avait pas trouvé le chien qu’il convoitait.

Il connaissait la valeur de la véritable race et ne se souciait point d’en avoir d’autre.

Aussi père Jean décida-t-il un jour d’entreprendre un voyage pour voir le gros Auguste Naets, boucher à Vilvorde, renommé pour les chiens qu’il élève.

Auguste s’en vantait fort. Leur race, disait-il, remontait loin jusqu’au moyen âge, aux chiens employés par les ducs de Brabant pour la chasse aux sangliers. Il les appelait des mâtins, et il est vrai que pendant une centaine d’années, alors que d’autres les avaient élevés sans souci de leur croisement, le père d’Auguste, son grand-père et son arrière-grand-