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PIERROT

paysan et il subsiste une large barrière dressée entre le riche et le pauvre, mais père Jean était propriétaire de sa petite métairie située à deux lieues de Bruxelles, sur la route de Waterloo, au delà de la forêt de Soignes, et tous y vivaient confortablement et étaient heureux.

C’était une région très agréable, avec de verts pâturages et des prairies, des blés ondoyants et des champs de seigle, et, comme ornements, des jardins potagers alignés de toutes parts, avec des routes droites, unies et dures, toutes conduisant à la ville entre deux rangées de grands ormes.

Père Jean cultivait son petit champ et aidé de Grand-Père, trayait les vaches et faisait le fromage pendant que mère Marie portait le lait à Bruxelles chaque matin, dans de grandes cruches en cuivre qu’elle maintenait propres et luisantes.

Plus loin de la ville, où les fermes étaient plus pauvres et plus éloignées du marché, les