Page:Dyer - Pierrot chien de Belgique, trad Mathot, 1916.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

chien de belgique
41

déambulait comme un homme à côté de sa mère qui essayait de le distraire avec des histoires amusantes sur la ville et ses habitants. Henri était allé à Bruxelles maintes fois avec son père, mais jamais il n’avait passé autant de temps dans les rues et il oublia bientôt sa lassitude à la vue de toutes les choses intéressantes qui l’entouraient.

Il remarqua que beaucoup d’autres chiens portaient des muselières et il s’informa de la raison auprès de sa mère. « C’est parce qu’ils sont méchants », dit mère Marie. « Ils mordent les gens qui les dérangent et cherchent à se battre avec d’autres chiens. »

« Mais Pierrot ne porte pas de muselière », dit Henri. « C’est parce qu’il est bon », dit mère Marie. « Si on se fait un ami de son chien et qu’on ne le batte jamais, sauf quand il est très méchant, et si on lui parle souvent il devient vraiment comme une personne et ne tente pas de mordre qui que ce soit. »