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Les partis aigris, vaincus, divisés ont apprécié diversement la conduite de M. Jules Simon, au cours de ces heures agitées et troublées. Nous, nous ne nous rappelons que son énergie contre l’insurrection. Il fut alors, au premier chef, un homme d’ordre et un homme de gouvernement.

Son rôle, comme ministre de l’instruction publique et des cultes, sous la présidence de M. Thiers, fut considérable. Ce rôle ne fut pas moindre quand, après le 24 mai, M. Jules Simon se trouva rejeté dans l’opposition. Mais il faut passer sur ces incidents de sa vie publique et arriver à l’événement qui en constitue le principal épisode. Nous voulons parler du 16 mai.

Elu sénateur inamovible le 16 décembre 1875, le jour même où l’Académie française l’appelait au fauteuil de M. de Rémusat, M. Jules Simon, après une année passée à la direction politique du journal le Siècle, avait été appelé au pouvoir par le maréchal de Mac-Mahon, le 13 décembre 1876. Dans le programme qu’à son avènement il communiqua aux Chambres, il présentait son ministère où figuraient avec lui le duc Decazes, M. Léon