pour la plus grande gloire du nom français. Celui du duc d’Aumale, comme ceux de Bugeaud, de Lamoricière, de Changarnier, de Bedeau, de Cavaignac, est étroitement lié à ces souvenirs. Malakoff, Inkermann, Magenta, Solferino furent les fruits de cette éducation achetée à si grand prix et dont aucun nuage n’a troublé les mémorables épisodes ; et si, plus tard, cette longue tradition de victoires fut interrompue, ce n’est pas que les survivants de tant de grandeurs eussent dégénéré ; c’est qu’une politique imprévoyante avait stérilisé leur valeur, en laissant grossir inconsidérément le nombre des ennemis qu’ils eurent à combattre.
Les malheurs qui s’abattirent alors sur la France servirent, au surplus, à mettre en lumière le patriotisme des princes d’Orléans. Qui ne se souvient de cette superbe lettre écrite le 9 août 1870 au ministre de la guerre par Henri d’Orléans, duc d’Aumale : « Monsieur le ministre, vous venez d’appeler tous les Français à combattre pour la défense de la patrie. Je suis Français, soldat et valide. J’ai le grade de général de division. Je demande à être employé dans l’armée active. » Ce qu’il demandait