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Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Fragments sur la structure et les usages des glandes mammaires des cétacés - 1834.djvu/39

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DES PETITS CÉTACÉS.

récemment, sur l’objection qui me fut adressée par Baër, que les Cétacés rappelaient la structure des Monotrêmes, j’ai logiquement étendu aux Cétacés. C’est, je l’avoue, comme thèse de philosophie naturelle, une nouveauté hardie, qui m’impose le devoir de la réserve, et sur laquelle on ne s’étonnera pas que je revienne aussi souvent. Cette thèse, vu son utilité, ses applications immédiates dans les usages de la vie sociale, et ses conséquences comme accroissant le domaine de la physiologie, m’a paru en effet d’un intérêt à encourager l’ardeur de mes recherches, à justifier mon esprit de sa persévérance. Il y a toujours glande ; mais cette nouvelle composition est privée de tant d’attributs anciens, qu’en n’y considérant que son aspect anatomique, j’ai dû lui imposer un autre nom, celui de mamellaire. Embrassée aussi sous le point de vue de sa fonction, elle est aussi appelée à donner un autre cours aux idées générales, dont on s’était jusque là trouvé satisfait, c’est-à-dire à ces pensées de prévision, de moralité et de conclusion, qu’on signalait comme en étant le but final.

Or comme je comprends très bien que c’est là entrer dans un autre monde de physiologie et de philosophie, c’est pour moi une raison d’y procéder par des études de plus en plus approfondies. Rien ne doit donc être hasardé, et tout doit s’y présenter avec un caractère de démonstration, qui puisse frapper d’évidence le scepticisme le plus décidé.

Je me reporte aux points déjà traités dans mes précédens mémoires, à l’égard des glandes nourricières des petits : tout aussi bien chez les Cétacés