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ORGANISATION DES POISSONS.

concourir ; et, tout au contraire, ce principe devient un sujet d’observation indéfiniment étendu, reposant uniquement sur la considération de l’élément anatomique. Dans le premier cas, c’est tout-à-la-fois le sujet, ses formes et ses fonctions, trois conditions qui ne peuvent se rencontrer et ne se rencontrent réunies que dans les animaux d’une même classe ; dans le second cas, l’élément anatomique reste partout comparable, même lorsqu’il disparaît ; car alors il reste, encore pour l’observation, des traces indicatives de sa disparition.

Mais il y a mieux, et c’est par cette dernière réflexion que je vais terminer : la fonction elle-même, en l’embrassant dans son énoncé général, ne manque véritablement point : elle se retrouve entière dans les cas que je viens de signaler. Effectivement, où frappent les faits différentiels ? c’est seulement en des régions et parties, dont l’ensemble se nomme l’organe respiratoire, sur des parties ici accommodées au milieu atmosphérique, et là, au milieu aquatique. Voyons la fonction : quels doivent-être en définitive l’emploi et l’usage de cet ensemble de pièces ? de produire l’oxigénation du sang veineux. Mais c’est à quoi s’appliquent également les deux sortes d’organe respiratoire. Et en effet dans un cas, l’air se précipite au fond d’une bourse sanguine ; en elle consiste tout l’appareil pulmonaire. Et dans l’autre, cette même bourse, qui perd sa condition