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Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Principes de philosophie zoologique - 1830.djvu/149

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SECONDE ARGUMENTATION.

défaut de règle générale intelligible, je suis obligé de saisir cette théorie, dans les exemples que l’on en donne, je m’empare de celui-ci. Je prends, comme on le dit vulgairement, notre savant confrère sur le terrain même où il s’est placé, et c’est ainsi que je me charge de le prendre, quelqu’autre exemple qu’il veuille choisir.

« Je vais donc examiner l’os hyoïde des divers animaux, et je vais prouver par les faits, comme j’ai annoncé que je le ferai toujours :

« 1o Que l’os hyoïde change de nombre, de parties, d’un genre même à un genre voisin ;

« 2o Qu’il change de connexions ;

« 3o Que de quelque manière que l’on entende les termes vagues employés jusqu’à présent, d’analogie, d’unité de composition, d’unité de plan, on ne peut pas les lui appliquer d’une manière générale ;

« 4o Qu’il y a des animaux, une foule d’animaux, qui n’ont pas la moindre apparence d’os hyoïde, que par conséquent il n’a pas même d’analogie dans son existence.

« Ayant ainsi totalement anéanti à son égard les principes que l’on donne à la fois comme nouveaux et comme universels et dans quelque sens qu’on les applique, je lui ferai l’application d’autres principes, de ceux sur lesquels la zoologie a reposé jusqu’à présent, et sur lesquels elle reposera, j’espère, encore long-temps, et je montrerai :

« 1o Que dans la même classe, l’os hyoïde, bien que variable pour le nombre de ses élémens, est cependant disposé de même par rapport aux parties environnantes ;